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 In the cold light of the morning [Adam]

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MessageSujet: In the cold light of the morning [Adam]   In the cold light of the morning [Adam] EmptyJeu 9 Avr - 23:23



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    Deux jours, ou peut-être trois, elle ne savait plus, ne parvenait plus a compter les heures, a voir clairement le jour. Il n'y avait jamais de soleil dans cet endroit, quelque éclat de lumière parfois, mais tout ce que la jeune femme avait vu de lumière n'était que les quelques bougies qui parfois étaient allumées dans cette immense bâtisse qui lui servait de maison. Maison ?! Non. Ce n'était pas sa maison, juste un endroit qui... un endroit inconnu dont la cause de l'existence lui était inconnue, pour le moment. Car ce qu'elle avait pu entendre avait de trop nombreuse fois déjà succiter son imagination, sa curiosité mais bien vite Apolline avait su que les nombreux bruits, que ces cris qu'elle entendait n'étaient pas dans sa tête, pour une fois, tout était bien réel. Peur qui s'insinuait en elle, chaque soir, lorsqu'ils passaient, eux, ces gens qui la maintenait dans une cage. Une cellule aussi petite qu'une cage. Elle avait essayé de crié, au début, se détruisant les cordes vocales jusqu'a ne plus être capable de prononcer le moindre son pendant une journée entière. Elle ne comprenait pas, ne voyait l’intérêt de tout ceci. Et elle ne se trouvait pas dans un asile ou un autre centre de désintoxication dans lesquels son père l’avait par plusieurs fois envoyé. C’était bien différent, plus sombre, plus macabre. Une odeur de mort empestait chaque recoin de couloir, chaque pièce et le sang qui parfois souillait le sol n’était certainement pas là pour décorer la bâtisse. Appoline qui se croyait folle avant d’entrer ici, elle venait de franchir un autre stade.

    La vie dans cet endroit était rythmé comme dans une prison, tout du moins, c’Est-ce qu’elle avait pu jugé au vu de la régularité entre les sorties, les repas puis les douches. Une vie réglée a la minute prêt, bien différente de son ancienne vie. Car ce qu’il y avait dehors, ce qu’elle avait vécue, Appoline considérait d’ors et déjà tout ceci comme du passé, quelque chose que jamais elle ne reconnaîtrait. Défaitiste. Abattue et elle n’était pas la prisonnière qu’il fallait plaindre, elle le savait. Les hommes qui traversaient le couloir n’avaient encore jamais fait attention à elle, ou si, quelques uns, parfois et tout ce que la jeune femme avait pu voir d’eux se résumait a deux pupilles d’un bleu éclatant, océan, hypnotisant. Mais a chaque fois qu’elle s’était approchée des barreaux pour mieux s’ancrer dans ce regard, pour découvrir le visage de l’inconnu, il disparaissait et elle retombait brutalement dans la réalité. Une chance qu’elle ne soupçonnait pas encore. Mais si Appoline avait échappé aux tortures, aux jeux de ses hôtes, elle ne pouvait fuir ce qui l’avait conduit a la démence… l’absence de drogue, de cette substance qui lui permettait de s’échapper du monde, de ne plus rien ressentir. Cela faisait plus de quatre jours et des tremblements agitaient son corps, la rendant un peu plus hargneuse. Mais rien n’y faisait, elle avait beau parlé avec les autres (essayé du moins), personne ne répondait. Ils étaient tous murés dans le silence. Cadavres qui suivaient une ligne, rejoignant docilement leurs cellules. Et elle qui parfois se battait avec l’un d’eux, certaine qu’ils auraient de quoi l’aider. La drogue se trouve toujours, même dans les pires prisons, elle avait vu ceci dans un reportage a la télévision, alors pourquoi pas ici ? Aveugle. Nouvelle venue qui ne comprenait pas tout l’enjeu, la partie d’échec qui se jouait juste devant ses yeux et dont elle était l’un des nombreux pions.

    20H42. Elle aurait du rejoindre sa cellule depuis douze minutes a présent. Il suffisait de suivre les autres, d’enchaîner le pas, tel un robot mais Appoline s’était perdue, n’avait pas su suivre le troupeau. Animal blessé qui s’était arrêté pendant quelques instants alors qu’ils traversaient les couloirs sinueux et décrépis. Angoissants et sombres. Elle s’était adossé contre le mur de pierre pendant quelques minutes, ne parvenant plus a marché, incapable de contrôler les tremblements plus violents qui agitaient son corps. Effets d’un manque. Jamais elle n’avait attendu aussi longtemps avant sa dose, jamais elle n’aurait imaginé pouvoir tenir sept jours. Venait-elle d’entrer dans la meilleure clinique de désintoxication du pays ? Un sourire narquois avait déformé le visage de l’avocate. Elle ne tarderait pas à mourir et tout ce qu’elle trouvait a faire c’était de sourire, mais ses traits se durcirent aussitôt car les quelques lumières qui semblaient encore éclairer le couloir venaient de s’éteindre, subitement, comme si un souffle les avait balayé. Frisson qui parcouru le corps de la jeune femme alors que ses yeux s’habituaient peu à peu à l’obscurité sans être capable de discerner quoique ce soit. Quelque chose la frôla et avant même qu’elle ne puisse hurler, ou songer à fuir, son regard s’ancra dans celui bleuté d’un homme…

    [Pas génial é_è]
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MessageSujet: Re: In the cold light of the morning [Adam]   In the cold light of the morning [Adam] EmptyVen 10 Avr - 3:05

    Dans la prison de Thurso, les couloirs sont froids comme la mort. Pire encore. Ils sont poisseux, imprégnés d’un passé silencieux et oppressant. Le vent y siffle sans qu’on sache d’où il vient. En effet, nulle fenêtre ouverte sur le monde extérieur, nulle échappatoire. La brise caresse les briques humides et glacées, chuchotant à qui veut l’entendre que le lieu est peu sûr, qu’il est temps de rentrer. De rentrer ? Où ça donc ? Ici, il n’y a que cellules exiguës et ténébreuses, recoins d’ombre et barreaux rouillés. Les prisonniers n’ont pas le choix. L’enfer leur est promis, mais la chose qui les attend est plus monstrueuse, plus profonde. C’est la loi du plus fort. Marche ou crève.

    Adam n’aimait pas la prison. Oh que non ! Habitué au confort et au luxe depuis de nombreuses décennies, cet endroit glauque le répugnait. Non que l’ambiance l’eût mis mal à l’aise, loin de là, mais la pauvreté des lieux était intrinsèquement inintéressante. Crasse, vermine, crasse, vermine. Ce n’était pas très varié. Et puis, la monochromie grisâtre avait de quoi déprimer ! Enfin, il fallait bien rendre visite aux pensionnaires de temps en temps. Et, surtout, il fallait bien se nourrir ! A la guerre comme à la guerre ! C’est que ce n’était pas si facile le job de vampire. Non seulement c’était très mal vu par la société, mais en plus, c’était un boulot à plein temps. Impossible de prendre une pause carrière ! Enfin, dans un sens, il aurait l’éternité pour se reposer.

    En ce mardi soir donc, le « vieux » – tout étant relatif – Winchester faisait claquer ses talonnettes sur les dalles du pénitencier. Il avait restreint ses visites à trois fois par semaine. C’était déjà assez généreux de sa part ! Et puis, la fréquence était suffisante pour ses observations. Ah, je ne vous ai pas dit que le bougre était médecin ? C’est maintenant chose faite. Oui, Adam adorait se servir des détenus comme cobayes. Il les scrutait, prenait des notes, commentait leur évolution. Certains s’adaptaient pas trop mal, d’autres vivaient un cauchemar. Comme la petite nouvelle par exemple. Grande, élancée, brune, envoûtante. Ah oui, un sacré brin de fille ! Et croyez-moi, question femme, le monstre avait du goût.

    Voilà une semaine qu’elle séjournait dans la cellule numéro un et son état s’empirait d’heure en heure. Pauvre petite chose ! Bien entendu, l’immortel savait bien ce qui tourmentait la Belle. Certes, il y avait le tracas commun, l’oppression constante, les questions, le manque de réponses, etc. Mais la jeune femme avait un souci supplémentaire, un mal qui la rongeait de l’intérieur. N’importe quel toubib l’aurait remarqué au premier coup d’œil. N’importe quel toubib l’aurait aidée. Malheureusement pour Appoline, – c’est ainsi qu’elle se prénommait – le vampire n’était pas n’importe quel toubib.

    Il avait observé, remarqué, compris, diagnostiqué. Mais pas aidé. Tout d’abord, il devait savoir si elle en valait la peine. Était-elle aussi intéressante que ses courbes étaient alléchantes ? Rien n’était moins sûr. Le nonagénaire avait souvent été déçu avec les femmes. Une fois la couche de vernis grattée, elles s’étaient toutes révélées ennuyeuses et bonnes à être saignées. Un bon coup de canine dans la veine jugulaire, il n’y avait rien de mieux ! Rapide et efficace.

    Comme à son habitude, Adam se posta devant la prisonnière, inconscient qu’il venait de plonger le couloir tout entier dans les ténèbres. C’est que ses yeux à lui étaient habitués à voir dans le noir. Il y voyait d’ailleurs parfaitement bien. Ses yeux bleus, bleu intense, bleu mortuaire, bleu immoral.

    « Vous tremblez très chère. Auriez-vous attrapé froid ? », dit-il avec un naturel déconcertant. Une flamme d’ironie illumina son regard qu’il plongea dans celui de son opposante.
    « Cependant, il est rare qu’un simple rhume cause de telles marques », renchérit Winchester en lui saisissant le bras avec une rapidité fulgurante. Sur la peau douce de la mortelle apparaissaient les stigmates de la drogue : points rouges d’aiguille au niveau de l’intérieur du coude, plaques dues au manque sur les avants bras.
    Au contact de l’épiderme chaud, l’homme de glace sentit ses sens s’éveiller. Il avait faim. Le pout féminin battait à tout rompre, ce qui n’arrangeait pas les choses. Comme le sang devait bouillonner dans ses veines, comme elle devait être exquise à goûter !

    « Peut-être pourrais-je vous aider… Enfin, tout dépend de mon humeur. »
    Le vampire lâcha le bras d’Appoline et sortit de sa poche une boîte de médicaments. Qu’était-ce ? Drogue, calmant, placebo ? Un sourire mesquin fendit le visage du buveur de sang qui reprit aussitôt :
    « Voilà ce nous allons faire. Voyez-vous la cellule numéro trois là-bas ? Elle est habitée par une vieille bique. Ne me regardez pas avec des yeux de bovin, je ne dis que la vérité ! », il fit signe en direction de l’endroit cité sans pour autant quitter des yeux son interlocutrice.
    « Je veux que vous échangiez votre pot de chambre avec sa gamelle d’eau. Elle est myope comme une taupe et n’y verra que du feu. Dites-lui ensuite que vous êtes de corvée boisson. La gourmande, elle va déguster le cocktail cent pour cent naturel ! Le bio est très à la mode en ce moment, ça tombe à pic. »

    On sentait une ironie dérangeante dans ses propos et l’air enfantin qu’il prenait n’arrangeait rien. Adam s’amusait réellement de la situation. Il secoua la boîte de médicaments toujours dans sa main droite et ajouta : « Un petit pipi contre le paradis ! … Alors ?! Et ben quoi, on ne veut pas ses bonbons ? ». Il hocha la tête à la manière d’un clown, s’exprimant comme s’il s’adressait à une attardée. Dans ses pupilles naissait une douce perversion.

    « Allez, exécution ! », cette fois, le Saigneur avait employé un ton formel, sans appel. Il n’émettait plus une hypothèse, c’était un ordre. D’un autre côté, il ne menaçait aucunement la détenue, lui laissant le choix. Quelle serait sa réaction ? Tout dépendait maintenant de ses convictions. Le vampire adorait les jeux psychologiques et il avait jeté son dévolu sur Appoline.
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MessageSujet: Re: In the cold light of the morning [Adam]   In the cold light of the morning [Adam] EmptySam 11 Avr - 14:44

    Ces yeux, cette couleur bleu n’était pas comparable avec ce qu’elle avait pu voir par le passé. Aucun homme ne peut posséder des yeux d’une telle couleur et pourtant, l’un d’eux se tenait devant elle, un de ceux qui l’avait emmener ici. D’ailleurs, comment avait-elle atterri ici ? Appoline n’avait aucun souvenir, seulement son arrivée dans la ville, un soir, mais après ? Tout s’embrouillait dans sa tête, allant des choses les plus compliquées au plus infimes et ce regard qui ne quittait pas le sien n’était pas là pour arranger les choses. La jeune femme sursauta lorsque la voix de l’inconnu s’éleva, bien différente de toutes les autres. Cris, suppliques, ordres, elle n’avait entendu que cela depuis son arrivée et là : « Vous tremblez très chère. Auriez-vous attrapé froid ? » Avait-elle enfin trouver quelqu’un qui s’occupait de l’état des pensionnaires -prisonniers serait plus juste- de cet endroit ? La nouvelle était bien loin du compte, comme toujours, croyant alors que personne ne lui voudrait du mal. Idiote qui vivait dans un monde a part. Mais avant même qu’elle ne puisse répondre a la question de l’homme, celui-ci avait enchaîner avec de nouvelles paroles, moins rassurantes cette fois-ci.

    « Cependant, il est rare qu’un simple rhume cause de telles marques »
    « Je… ce n’est pas ce que vous croyez. J’ai fais une allergie, voila tout. »

    Allergie, l’excuse était des plus pitoyable, même un gamin aurait trouvé mieux, mais ainsi prise au dépourvu… Elle avait alors tenté de dégagé son bras de l’emprise bien trop ferme et glaciale de l’homme, ce qui l’effraya tout autant que la fascination se fit ressentir. Sa main était glacée, telle la mort. Mais bouger ainsi ne faisait que d’empirer la douleur qu’elle ressentait au creux du bras, là, juste a l’endroit où chaque aiguille venait transpercé sa veine, lui procurant cette flopé de sensations dont elle ne saurait se passé. Et l’homme n’était certainement pas dupe, personne ne l’était sur ce sujet.

    « Peut-être pourrais-je vous aider… Enfin, tout dépend de mon humeur. »


    Les yeux de la jeune femme semblèrent s’illuminer suite aux paroles de l’homme et bien plus encore devant ce qu’il tenait dans sa main. Il n’avait qu’a lui donner cette boite, ces foutus comprimés, qu’importe que ce ne soit pas l’aiguille a laquelle Appoline était habituée, des médicaments en surdose ferrait l’affaire, si il n’y avait que cela dans cet endroit, elle s’y ferrait. Cependant, le sourire de satisfaction qui était venu se dessiner sur ses lèvres disparu aussitôt en voyant le sourire de son interlocuteur. Qu’est-ce que ? Il ne voulait pas lui donner, ceci l’amusait peut-être ? Lueur de rage qui naquit dans les prunelles chocolats de la détenue.

    « Voilà ce nous allons faire. Voyez-vous la cellule numéro trois là-bas ? Elle est habitée par une vieille bique. Ne me regardez pas avec des yeux de bovin, je ne dis que la vérité ! »

    « Et ? C’est une vieille folle voila tout. » Elle ne comprenait toujours pas, n’avait pas assimilé qu’elle se trouvait au milieu d’un plateau de jeu.
    « Je veux que vous échangiez votre pot de chambre avec sa gamelle d’eau. Elle est myope comme une taupe et n’y verra que du feu. Dites-lui ensuite que vous êtes de corvée boisson. La gourmande, elle va déguster le cocktail cent pour cent naturel ! Le bio est très à la mode en ce moment, ça tombe à pic. »
    Elle avait écarquiller les yeux. Non, il ne pouvait pas lui demander ça, enfin… c’était amoral et même si Appoline voulait cette boite elle ne pouvait se résoudre a faire ce qu’il lui avait demandé. Ce… non, elle en était incapable. Et pourtant, connaissait-elle cette femme ? Et si elle était vraiment aveugle, quelle différence y aurait-il après ? Elle avait fais de pire choses dans sa vie, et échanger un pot de chambre pour le confondre avec de l’eau était insignifiant, un détails. Les questions ne cessaient d’assaillirent son esprit, sa conscience et le regard dépité qu’elle porta a son bras fut le déclencheur d’une réponse positive a la demande de l’homme. « C’est parce que ça vous amuse ? Parce que vous n’avez rien d’autre a faire ici ? » Provocations, lueur de défi qui brilla dans le regard d’Appo’ alors qu’a nouveau le son des cachets contre la boite attira toute son attention.

    « Un petit pipi contre le paradis ! … Alors ?! Et ben quoi, on ne veut pas ses bonbons ? »
    « Si ça se trouve, elle est peut-être déjà morte votre vieille folle. » Elle avait quitté le regard de son interlocuteur, se dirigeant vers sa cellule, le fond de celle-ci pour récupéré le pot de chambre, odeur plus que désagréable alors qu’elle le tenait de ses deux mains, cherchant a maintenir le pot droit, pour ne pas que le liquide s’échappe. Mais les tremblements dont elle était sujet empêchaient tout mouvement. Si bien qu’elle du s’arrêté a de nombreuses reprises, reprenant alors sa marche, lentement, comme si ce qu’elle tenait dans la main était une chose précieuse. Appoline ne parvenait pas a le maintenir droit, si bien que le liquide contenu dedans s’échappa plusieurs fois et alors qu’elle avait franchi la cellule numéro trois, qu’elle avait apperçu la vieille femme, ses tremblements se firent plus violents, spasmes qui la forcèrent a lâcher prise, laissant alors tomber le pot qui se fracassa en un millier de morceaux…

    « NON ! » Cri désespéré alors qu’elle observait la vieille femme, cadavre qui semblait prendre part à la décoration de la pièce. Panique qui gagna la jeune femme. Morte, et tout ces morceaux, ce liquide, ces odeurs… elle était figée, au milieu de la cellule, incapable de faire un pas en arrière, de quitter la cellule et d’aller hurler à l’homme qu’il y avait une morte ici. Toutefois, le pire n’était pas le vieux cadavre putride mais le fait qu’elle ait renversé le pot… les médicaments, la contrepartie, son issue venait de s’envoler à l’instant. Appoline avait finalement réussi a sortir de la cellule, a reculons et ce n’est que lorsqu’elle rencontra les barreaux de fer qu’elle dévia son regard vers la sortie… Il était toujours là. « Vous… je… elle est morte! Vous gardez des cadavres ici. Il faut la sortir, on peut pas… on peut pas garder les morts avec nous. » Panique qui la gagna. Folle…
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MessageSujet: Re: In the cold light of the morning [Adam]   In the cold light of the morning [Adam] EmptySam 11 Avr - 16:42

    Sourire mesquin collé au coin des lèvres, regard pétillant. Oui, Adam prenait vraiment son pied. Ainsi cette garce était capable de faire boire son urine pour quelques drogues ? Pathétique. Sincèrement. Non qu’il se soit attendu à autre chose de la part d’une junkie, mais tout de même ! Le monde était si fade, si prévisible… c’était d’un ennui ! Enfin, la situation était risible et la mise en scène plaisait au vampire. Car, oui, il était tout à fait au courant que l’habitante de la cellule numéro trois n’était plus que chairs en putréfaction et organes en décomposition. Quand on avait du nez, on pouvait le sentir à des kilomètres tant la pourriture avait creusé des scions profonds dans le cadavre.

    En plus d’être dépendante, la demoiselle était maladroite. Il s’en fallut de peu pour que son pot de chambre ne se retourne sur elle ! L’idiote. Bien entendu, le Machiavélique la regarda sans broncher, attendant que le temps passe et que l’action soit accomplie. Il n’allait pas l’aider non plus ! Enfin, l’insouciante pénétra dans l’antre de la mort.

    « Trois… deux… un… »

    « NON ! »

    La bouche vampirique se fendit à nouveau en un sourire amusé. Comme toujours, il avait vu juste. Ce qu’il n’avait pas vu venir, c’est la manière de revenir d’Appoline. A reculons, doucement, très doucement, tel un automate peu performant. Elle avait vraiment un problème.

    « Vous… je… elle est morte! Vous gardez des cadavres ici. Il faut la sortir, on peut pas… on peut pas garder les morts avec nous. »

    Winchester accorda un regard rempli de pitié à la petite bête affolée mais ne put retenir un rire moqueur. C’est fou ce qu’on pouvait se blinder avec les années. Quelques décennies plus tôt, le Monstre aurait eu de la compassion pour la détenue, peut-être même lui aurait-il proposé un petit remontant. Mais le temps encrait l’indifférence dans son caractère et une mort, aussi atroce qu’elle fût, ne lui faisait plus ni chaud ni froid. C’était le cycle naturel des choses, la conclusion de toute existence. Un jour, peut-être elle comprendrait.

    Il répondit, assez énigmatique : « Et pourquoi pas ?... Qui vous dit que vous n’êtes pas morte, vous, la droguée en manque ? », il écarquilla les yeux, haussa les sourcils et pencha légèrement la tête. L’homme se mit alors à marcher calmement autour de la détenue, regardant au plafond et faisant valser ses mains au rythme de ses paroles.

    « D’après vous, qui est la plus pourrie ? La vieille rongée par les vers ou la jeune femme prête à profiter d’une infirme pour obtenir sa came ? Oh, oh, question piège ! »

    Adam se stoppa net et se tourna vers son interlocutrice, les yeux interrogateurs. Il avait l’allure d’un professeur de mathématique particulièrement sadique en cet instant et Barrie était l’élève malchanceuse envoyée au tableau.

    « Deuxième question, un peu plus simple cette fois. Quel est le doux prénom de Mademoiselle Urine ? »

    Retour à la conversation presque courtoise. Retournement de situation. Était-ce encore un jeu d’esprit malsain ? Comment le savoir avec un être comme Winchester ? Tout ce qu’il demandait, c’était un patronyme. Allez savoir ce qu’il avait derrière la tête.
    Avant qu’elle n’ait pu répondre quoi que ce soit, il pointa sa main blanchâtre en avant, lui faisant signe de garder le silence. Alors, tel un medium charlatan, il plissa les yeux, porta son autre main à son front et ajouta : « Non, ne dites rien… Je lis dans les pots de chambre… Je vois, je vois… Oh, mon dieu, pauvre enfant… », le Saigneur posa une main pleine de faux réconfort sur l’épaule de la Belle et conclut, faignant l’air grave : « Je ne vous apprends rien mais je vois que vos parents avaient terriblement mauvais goût. Appoline. A mon avis, vous n’étiez pas prévue au programme ma petite ! Les parents sont si cruels de nos jours ! Handicaper son bambin en l’affublant d’un tel prénom, il faut vraiment avoir eu un manque de bol avec sa pilule ! »

    Cynique protagoniste! Le bougre planta ses yeux bleus dans le regard opposé et ôta sa main de l’épaule féminine. Puis, comme ça, sur un ton soudain très gai, il enchaîna : « Qu’à cela ne tienne ! Je vous rebaptise ! Dorénavant, vous ne serez plus Appoline mais… Héroïne ! C’est tout aussi moche, cependant, ça colle mieux au personnage ! Et puis, ça se termine par le même son, ça vous évitera d’être perdue. Les chiens sont vite perturbés quand on décide de changer leur nom. C’est pour ça qu’on garde la même syllabe en fin de mot, ça leur permet de garder un repère. Non que vous ressembliez à un labrador, je vous rassure… quoique c’est mignon un labrador ! »

    Ce vieux était totalement dingue, il n’y avait pas d’autre explication possible. Son discours était cohérent cependant, il n’avait pas grand sens. Ou peut-être que si justement. Le plus impressionnant dans tout cela était sans doute qu’il ait trouvé l’identité de la prisonnière. Non, il n’y avait rien de mystique là dedans, il avait juste fourré son nez dans les registres de la prison. C’est qu’il était malin en plus !

    « Pour l’interrogation, c’est un zéro pointé ! Vous êtes en échec Héroïne ! Une punition s’impose… Nettoyez-moi la cellule numéro trois. Inutile de chercher les serpillières, il n’y en a pas. Où est le plaisir sinon ? Allez, hop, à la main ! »

    Adam avait prit un ton sévère, sans appel. On ne répondait pas à un enseignant, question de respect. Plaisantait-il ? Impossible de le savoir. Ses prunelles couleur océan étaient plongées dans les yeux marron d’Appoline, cependant, on ne pouvait rien y lire.
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