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 There's no way to return • R.

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MessageSujet: There's no way to return • R.   There's no way to return • R. EmptyVen 10 Avr - 23:51

Deux mois. Deux long et interminable mois, dont elle ne voyait plus à présent les heures passer. Elle avait perdu toute notion du temps. Les mois, les jours, les heures; tout cela n'était plus que souvenir dans son présent bien plus effrayant qu'elle n'aurait cru possible. Elle ne savait dire si il faisait jour ou nuit. Il était rare de voir un rayon de soleil percer ses remparts dans lesquelles ils étaient emprisonnés. C'était d'une t'elle rareté qu'à présent cela lui brûlerait les yeux; ils avaient fini par apprivoiser ses lumières lugubres qui faisaient son quotidien. Quotidien qui en devenait déconcertant au fil des jours. Entre crainte, torture et désillusion, il fallait se faire une raison. Tout cela ne s'arrêtera jamais, tant que la mort ne fera pas son arrivé. Un point positive dans tout cela. La mort n'en sera que plus douce. Un goût de liberté alors que vous expirerez votre dernier souffle vous laissant sombrer dans l'abîme des profondeurs. Cela en était devenu un désir ardent. Cette liberté que chaque prisonnier attendait. Il ne lui était plus permis de penser à un secours, sauf dans ses rêves les plus fou. Alors elle priait un peu plus chaque jour que l'heure de sa mort vienne. Qu'elle n'en fasse qu'une bouchée, pour qu'elle puisse enfin reposer en paix.

S'en était devenu effrayant que d'arriver au stade de vouloir sa propre mort. Elle qui était auparavant une femme qui tenait à sa vie, qui s'y accrochait coûte que coûte après toutes les épreuves qu'elle avait traversé. Elle qui s'était jurée de ne jamais se laisser manipuler, contrôler par quelqu'un. Et la voila, aujourd'hui, esclave de ses ordures d'êtres immoraux. Elle avait bien changé depuis ces deux derniers mois. Elle s'était comme qui dirait façonnée une nouvelle personnalité. Elle n'en était devenue que plus sombre et effrontée. Ce qui ne lui valait pas forcément les bonnes grâces de ses tortionnaires. Cela avait plus pour effet de les amuser à la torturer que de les faire s'éloigner. Mais il était inconcevable pour Solveig que de se laisser se soumettre sans s'être défendue. Il ne faut jamais baisser les armes avant même d'avoir combattu. Devise qu'elle ressassait dans son esprit, mais les mots ne devenaient plus que lointain souvenir face à ces bourreaux.

Marchant d'un pas hésitant, la jeune femme se référait à ses sens . Depuis qu'elle était arrivée dans ces lieux, tous ses sens s'étaient éveillés et s'étaient développés d'une façon qui en aurait surpris plus d'un. Son odorat était l'un de ceux qu'elle aimerait tant se couper. Il n'était pour personne dans cette prison, inconnu de reconnaître l'odeur nauséabonde qui régnait dans ces lieux. Celle du sang. Elle qui en rentrant ici était de petite nature, plus d'une fois l'avait on pris à vomir en sentant ou apercevant une seule petite gouttelette de sang. Et même aujourd'hui, elle ne s'était pas encore convenablement habitué à cette odeur. Mais celui qui était le plus troublant mais aussi le plus efficace était son ouïe. Le bruit d'une mouche dans la cellule d'un autre détenue la réveillait. Et ne parlons pas des hurlements des victimes des Winchester, quand ils s'adonnaient à des jeux sadiques. Cependant il lui était bénéfique quand il fallait reconnaître les pas qui se dirigeait vers elle. Ainsi cela lui permettait le plus souvent d'échapper à quelques tortures dont elle était la prise. Mais finalement c'était assez rare, car ils arrivaient toujours à leur fin.

Se glissant dans les cuisines après avoir entendu des pas suspect dans les couloirs; elle retint quelques secondes sa respiration le temps que son esprit se calme. La dernière fois qu'elle avait croisé l'un des Winchester, elle avait eut pour souvenir une entaille assez profonde au niveau de son bras gauche, qui d'ailleurs lui faisait toujours aussi mal que quand on lui avait enfoncé avec tendresse la lame. Posant ses mains sur ses tempes pour calmer les accélérations de son coeur, elle se crispa quand elle entendit la porte se refermer. Elle était dos à celle-ci mais elle ne voulait se retourner. Ses bras redescendirent lentement le long de son corps. Laissant ses yeux s'affoler alors que son corps ne bougeait plus d'un poil.
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MessageSujet: Re: There's no way to return • R.   There's no way to return • R. EmptySam 11 Avr - 14:00

    J'abusais une nouvelle fois de mon pouvoir. En effet je nourrissais une haine destructrice envers toutes formes, active ou passive de rébellion... Et c'est bien là, devant moi, que cet homme inconscient brandissait une ridicule médaille de baptême. Si je n'avais pas ressenti cette légère pression, que j'identifiais comme une douleur, qui dérangeais ma poitrine, je n'aurais pas considéré l'acte de cette personne comme une agression, peut-être simplement comme une simple supplication, un appel effronté à la mort. Je travaillais un sourire que je voulais malicieux, mais qui s'apparentait plus à une démonstration subjective de sadisme, je pus le percevoir sur le visage de ma victime qui transpirait, dégueulait l'effroi. Je m'avançais, il ne reculait pas. Ma colère grandissait à mesure qu'il me résistait et j'élaborais inconsciemment un nombre incalculable de plan criminel à son égard. D'une main délicate et d'un geste gracieux, j'arrachais de son coup la chaine qui soutenait l'objet de mes souffrances physiques et je ne pus nier à cet instant, la brûlure que le contact entre la paume de ma main glaciale et le médaillon en or provoqua. C'était une sensation presque nouvelle, parce qu'oubliée, mais déplaisante à souhait. J'arquais un sourcil sous la surprise et envoyais valser le bijoux au bout du couloir, si loin que l'on ne l'entendit même pas tomber. A présent l'homme gémissait, bafouillait un flot de parole qui auraient pu paraître incompréhensible pour l'oreille humaine, et que je feignais ne pas comprendre, jusqu'à un certain point :

    « Pardon, monsieur, pardon, je pensais que...
    - Vous ne devriez pas penser autant vous les humains, le coupais-je, cela vous fait commettre des actes insensés.
    - Pardon, pardon, excusez-moi.
    - Je n'ai que faire de ton pardon, minable ! »

    Je ne sais pas, à ce moment-là, pourquoi l'homme se mit à courir à toutes jambes vers on ne sait où. Qu'importe, il me paraissait plus attrayant à présent, sa sottise aurait dans son sang, le goût d'une satisfaction démesurée. Je commençais à le poursuivre, avec plus de facilité qu'il n'en fallait, je jubilais en le voyant bifurquer n'importe où, en le voyant se raidir à mon approche, en entendant la peur qui habitait son être, hurler son désespoir. Mais, heureusement pour lui, mon attention fut détournée par une proie bien plus attrayante que celle que je pourchassais. De là où je me trouvais je pouvais percevoir l'odeur de ses cheveux bruns ondulant sous ses pas rythmés, dégageant cette fragrance délicieuse et attractive pour un être tel que le mien. Je pouvais là, retrouver la saveur exquise du chocolat, le parfum d'une rose et l'acidité d'un citron, et même si je n'avais pas eu cette capacité à sentir tous ces détails, je lui aurais certainement attribué ces odeurs-là, rien qu'en observant son attitude et en découvrant son caractère. Je pistais sa trace et arrivais aux cuisines, ou l'exquise ennemie se tapissait. Tel un félin, j'entrais sans un bruit et refermait la porte derrière moi. L'endroit était imprégné de son parfum délicat, mais cette fois-ci il ne m'inspira que du dégout. Je m'avançais dans les ombres, invisible et arrivais enfin à mon but.

    « Sais-tu qu'il n'est pas prudent de se promener seule, à une heure aussi tardive et dans de tels endroits, on ne sait jamais tu pourrais y faire une mauvaise rencontre. » Murmurais-je à son oreille. Je ne voulais pas la tuer, je voulais la voir se tordre de douleur, hurler, me supplier, je voulais la voir se plier à mes volontés. Mais ce que je désirais par-dessus tout, c'était entendre les battements de son coeur s'accélérer, jusqu'à en animer tout le reste de son corps, jusqu'à moi-même ressentir son effroi et sa douleur. Là, et seulement là je m'arrêterai et la laisserai se reposer pour quelques heures, quelques jours, semaines ou mois, jusqu'à ce que cette envie destructrice me reprenne.

    Je me sentais puissant, en position de vainqueur comme à chaque fois que j'étais en présence d'humain, seulement là, ma satisfaction n'était pas totale, il manquait à mon être le son de sa voix, déterminé, mais soumis, j'attendais qu'elle me réponde pour m'emporter.
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MessageSujet: Re: There's no way to return • R.   There's no way to return • R. EmptySam 11 Avr - 16:05

    L'odeur familière qui venait de s'emparer des lieux, accélérait les battements de mon coeur. Cette odeur si particulière que j'aurais reconnu parmi tant d'autre. Celle qui m'avait tant de fois mené à l'agonie. A une souffrance incomparable à celle que j'avais eu la douceur de connaître. Et pourtant, je n'avais jamais réussi à extirper mon dernier souffle. Ce dernier souffle que je chérissais tant, mais qui ne me donnait pas la grâce de se concéder.
    Je sentais ses pas se rapprocher, se faire plus succinct. Je calmais mon esprit, tout en calmant les battements de mon coeur. Mes yeux se fixèrent dans la pénombre des cuisines. Mes mains crispées jusque là, se relâchaient. Plus l'entrave entre nos deux corps se faisait moindre, plus je m'accommodais à cette atmosphère si pesante. Je pouvais dès à présent sentir son souffle se balader au creux de mon cou. Il se propageait sur ma peau, empreint d'une chaleur qui se glaçait à cette brise si fraîche, si glaciale. Il entreprit alors de glisser ses quelques mots à mon oreille dans un murmure.
    « Sais-tu qu'il n'est pas prudent de se promener seule, à une heure aussi tardive et dans de tels endroits, on ne sait jamais tu pourrais y faire une mauvaise rencontre. » Je laissais échapper un petit souffle court, distinct et franc qui marquait mon amusement fasse à cette situation. Il devait surement se considérer comme l'une des "mauvaises rencontres", et ce n'est pas moi qui le contredirai. Mais avait on seulement besoin de sortir de sa cellule pour faire une mauvais rencontre. Non; à ce que je sache. Ici, quelque soit le lieu, nous n'étions jamais à l'abri et peu importe l'heure. Alors que je sois dans ma cellule ou dans les cuisines, j'étais aussi bien sujet aux mauvaises rencontres qu'à la chance d'y échapper. Fifty-fifty.

    Qu'allait il m'accorder aujourd'hui ? La douce délivrance ? Non; je ne le croyais pas aussi humble pour commettre ce geste. La mort n'était qu'une tendre caresse face aux atroces souffrance qu'il infligeait à ses victimes. Et c'est surement pour cela que je lui tenais tête. Que pouvait il m'arriver au pire ? Mourir ? Alors je dirai au mieux ! Je ne veux pas lui donner satisfaction. Je ne veux pas voir son visage jubiler face à mes cris de douleur. Je ne le laisserai pas me conquérir comme une autre de ses victimes. Je lui tiendrai tête jusqu'à mon dernier souffle. Il finira bien par me tuer à force de me vider de mon sang et de me torturer. Mais je ne lui donnerai jamais ce plaisir qu'il attend tant de moi.

    Un silence de mort s'était installé dans la pièce. On ne pouvait qu'entendre ma respiration que j'avais finis par contrôler et qui était revenue à son rythme normale. Je ressentais la température glaciale qui émanait de son corps, et qui me glaçait le sang. Qu'attendait-il de moi ? Que je le distrais le temps de quelques heures ? N'avait-il pas meilleur jouet à trouver que moi ? J'étais faible. J'avais écumé plus d'une torture en l'espace d'une semaine. Mon corps en était la preuve. Les blessures n'avaient pas eut le temps de se refermer, de se soigner. Certaine était encore rouge de sang. Les cernes noires se peaufinant sous mes yeux, marquant le manque de sommeil que j'avais accumulé. Je ne lui serai pas d'une bonne compagnie aujourd'hui.

    Je ne pris pas la peine de lui répondre. Ne croyait-il pas que je m'emporterai aussi facilement. Je laissais alors dessiner sur mon visage blanc et morbide un sourire narquois. J'avais toujours cette volonté -que je commençais par détester- de ne jamais laisser tomber les bras. Volonté que je finissais par croire, alimentée par ce cher Winchester.

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