| | | « La mort attrape d'abord ceux qui courent » - LIBRE. |  |
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| | Sujet: « La mort attrape d'abord ceux qui courent » - LIBRE. Mer 28 Mai - 17:17 | |
| « La mort attrape d'abord ceux qui courent »
LIBRE. Un sourire illumina le visage au teint blafard de Danae. Ses dents blanches et luisantes apparurent alors aux yeux de sa victime. Dans sa main gauche, le vampire tenait un long couteau sanguinolent à la lame d'acier. Les yeux du démon, sombres et insensibles fixaient avec envie l'autre silhouette tapie dans l'ombre, il était impossible de distinguer les formes de celle-ci. Était-ce un animal ? Un homme ? Une femme ? Ce qui était sûr, c'était que ces précieuses minutes dont le temps lui faisait grâce, lui étaient comptés.
Un rire tendu et sinistre rompu le silence qui régnait depuis un certain moment dans ces lieux. Puis suivirent des gémissements implorants et une nouvelle explosion de joie non contenue s'empara de la gorge de Danae. Une lueur blanche perça dans l'une des nombreuses fentes incrustées dans le mur entrainant avec elle, un souffle glacial qui fit frissonner l'être invisible dans l'ombre. La faible lumière découvrit petit à petit la silhouette de la victime impuissante et manifestement incapable de bouger ne serais ce que les paupières. Son corps était peuplés d'entailles, ou profondes, ou superficielles et quasiment entièrement recouvert du même liquide qui glissait le long de la fine lame, néanmoins imposante, que tenait le démon au regard de braise.
Dans un effort ultime, la jeune femme, car c'était bien un être féminin, ouvrit les yeux, laissant paraitre une peur débordante. Elle faisait pitié, s'en était accablant, mais paraissait comique aux yeux de Danae.
Le vampire passa sa langue sur ses lèvres pâles, animée par son seul désir. Il avait excessivement soif. Le démon évolua gracieusement, tel un chat, dans la pièce sinistre à l'ambiance morbide. Ses pas résonnèrent aux oreilles de la victime comme un son qui se répéterait à l'infini, le dernier son qu'elle entendrait. Elle en était persuadée, elle allait mourir. Danae n'étant pas pour une égalité des espèces, se trouvant bien supérieure à la race humaine en tant que vampire, il n'avait jamais pu se résigner à ne boire que du sang animal, cette idée s'était belle et bien envolée des années de cela. Le fluide vital humain lui était réellement indispensable, le jeune homme ne prônait pas le régime pacifiste. Une nouvelle fois, Danae découvrit sa magnifique dentition, et c'est sur cette dernière image que la vie de l'impuissante proie s'acheva.
Entre temps, Dane avait satisfait ses envies en enfonçant ses canines aiguisées dans l'avant bras de la victime, aspirant par la suite, à une vitesse impressionnante, la totalité de son sang. La privant, de l'ouïe, de l'odorat, du touché et du reste de ses sens. Lui ôtant la vie, purement, et simplement, sans pour autant se sentir fautive. Le démon retira ses "crocs" de la chair et dans un semblant d'humanité, il passa la main sur le visage éteint de la morte de façon à lui fermer les yeux. C'est tout aussi gracieusement que la jeune femme s'échappa de la pièce telle une voleuse, laissant derrière elle un cadavre effrayant, couvert de liquide pourpre.
Le couloir grouillait encore d'insomniaque, il devait être onze heures. Dès ses premiers pas, Danae imposa le silence, décidément content du résultat, elle se remit à sourire en coin. Le couteau à la main, le vampire marquait son chemin d'une longue trainée de sang effrayant le plus grand nombre de prisonniers qui s'empressèrent de s'éclipser. D'un revers de manche, la belle brune essuya sa bouche déclenchant une vague de chuchotis chez les derniers courageux encore présent dans le couloir.
Les yeux de Danae avaient retrouvé une couleur claire, plus douce. Il bifurqua dans un des recoins vide de la vielle prison, une imposante vitre abimée par les nombreuses années, s'étendait sur l'un des murs du bâtiment. La lune apparut alors aux yeux du vampire comme une confidente, apaisant quelque peu son âme maudite. Pour un temps indéterminé, elle redevenait humaine, comme avant... Avant d'accéder à la vie éternelle et d'être damnée.
La jeune fille s'adossa contre une porte condamnée depuis bien des temps, non loin de la fenêtre. Son sourire avait définitivement disparu, laissant place à des larmes de rage, rongé par le remord. C'était un sentiment étrange que Danae ne semblait pas avoir ressenti depuis des lustres... C'était amusant quelque part. Le vampire s'abandonnait à son autre nature, et cela, il ne pouvait se le permettre seulement parce qu'il était seul.
Un bruit se fit entendre, Dan ne l'entendit pas, sa propre faiblesse paralysait ses sens. De toute façon, elle était quasiment invisible, avalée par les ombres. Et puis, les alentours étaient à présent complètement désert... Non pas que son allure soit réellement effrayante, c'était plutôt son sadisme qui inquiétait et peut-être aussi sa cruauté non contrôlée. La jeune femme victime de sa folie aujourd'hui, s'appelait Meredith, elle était très belle, mais avait eu la malchance de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Et Danae n'ayant aucune pitié n'avait pas entendu ses plaintes, ses implorations de la laisser en vie, cela lui était bel et bien égal... Le vampire avait torturé sa proie jusqu'au sang pour se distraire, puis l'avait convaincu que son existence n'avait plus aucune importance, que tout le monde l'avait désormais oublié. Et avait enfin fini par lui ôter la vie de sang froid... Pas de mauvais jeux de mots... Le bruit se transforma peu à peu en plusieurs coups réguliers, c'était des pas, qui se rapprochaient de plus en plus de Dan qui y prêtait à présent une attention intéressée, sans pour autant s'en inquiéter.
Dernière édition par Danae Winchester le Ven 26 Sep - 23:20, édité 2 fois |
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| | Sujet: Re: « La mort attrape d'abord ceux qui courent » - LIBRE. Lun 2 Juin - 23:02 | |
| Certains disent que prendre un nouveau départ, dans la vie, c’est se donner une nouvelle chance. Et, pour une fois, Zoey avait écouté ce qu’on pouvait bien dire. La jeune femme avait quittée sa ville natale, pour s’installer à Thurso. Elle avait voulu fuir le plus possible son passé, qui, selon la jeune femme, tentait de revenir trop brutalement. En effet, au début du mois, elle avait reçut, chez sa tante, une lettre, lui annonçant que son père était sortit de prison. Alors, pour éviter de tomber sur lui, au détour d’une rue, Zoey avait décidée de partir. Elle ne se sentait pas prête pour faire face à celui qui lui avait donné la vie, et, paradoxalement, avait fait de cette dernière un enfer. La jeune Sullivan ne voulait pas, en le revoyant, céder à son désir de lui faire autant de mal qu’il avait pu lui faire, le désir de se venger bouillonnant toujours au plus profond de son être. Certaines personnes de son entourage n’avait pas comprit son désir de partir aussi loin, trouvant qu’il n’était pas bon pour elle de quitter son entourage. Mais, Zoey, comme toujours, n’en avait fait qu’a sa tête. La blondinette avait pour défaut majeur d’être têtue. De plus, son départ avait été grandement facilité par le fait qu’elle n’avait aucune attache réelle, dans la ville qui l’avait vu grandir, en dehors de sa tante. Et, encore, même avec sa tante, Zoey avait toujours gardé une certaine méfiance, ayant depuis des années la crainte de se voir trahir par les gens qui lui sont proches. Non seulement, notre jeune américaine était connût pour son mauvais caractère, mais également pour sa tendance à fuir tout attachement comme le diable…
La jeune femme avait donc fait des recherches, pour trouver, au plus vite, un appartement de libre, dans cette petite ville d’Ecosse. Par chance, sa recherche fut des plus rapides. La jeune femme avait donc pu quitter les USA assez rapidement. Elle avait découvert un village des plus charmants. Tout à fait capable de dépayser Zoey. Chose parfaite, car c’était ce qu’elle recherchait ! Oui, mais voilà, la blondinette ne pût profiter longtemps de sa joie d’être loin de tout ce qui pouvait lui rappeler son passé, car elle fût enlevée. Où, quand, et comment ? Ca, la jeune femme n’en avait, pour l’instant, aucuns souvenirs. Tout ce dont elle se rappelait, c’était qu’elle c’était éveillée dans une cellule, insalubre. D’autres personnes étaient ici, prisonnières, comme elle. Tous racontaient des choses assez étonnantes, concernant leurs geôliers. Zoey avait pu constater d’elle-même que les gens qui les retenaient prisonniers étaient particulièrement sadiques. A vrai dire, elle n’avait même jamais vu autant de sadisme que ça, pas mal parmi tous les mecs qu’on fuit en général quand on les voit dans la rue, et qu’elle avait fréquentée durant son adolescence. La jeune femme avait eu de la chance, visiblement, pour l’instant, car elle n’avait pas encore été tuée. Combien de temps cela durera-t-il ? Elle n’en savait rien. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle ne supportait plus d’être ici, d’entendre des prisonniers hurler, se faisant torturer par cette étrange famille. La situation, des plus stressantes, semblait faire ressurgir les anciens démons de Zoey. La tentation de la drogue la submergeait, par moment. Et cela arrivait de plus en plus souvent.
Ce fût le cas, ce soir encore. La jeune femme avait alors décidée de marcher un peu, pour penser à autre chose, chasser son désir d’être à nouveau sous l’emprise de substances illicite. Marcher seule, dans un tel endroit, de nuit, c’était sans doute ce que Zoey pouvait bien faire de plus idiot. Après tout, on ne pouvait pas savoir si qui on allait tomber, au détour d’un couloir. Cependant, Zoey n’avait jamais montré un excès de prudence, tout au long de sa vie, bien au contraire, même… La blondinette croisa quelques prisonniers, à qui elle ne daigna pas parler. C’était étrange de voir que, malgré les circonstances actuelles, son caractère ne semblait pas avoir changé. Son désir de fuir tout attachement était encore dans son esprit. Cela allait-il changer un jour ? Bonne question… Ca n’était pas dans les préoccupations actuelles de la jeune femme. Cette dernière avait réussit à penser à autre chose, se focalisant désormais sur Jannice, son ancienne meilleure amie. En fait, Zoey pensait souvent à cette dernière, et à sa trahison, qui restait un moment toujours difficile pour Zoey. Malgré les années passés, Zoey souffrait toujours de la perte de l’amitié de Jannice, allant de pair avec la perte de confiance qu’elle avait pu avoir en cette dernière… La jeune femme était tellement perdue dans les pensées, qu’elle ne remarqua pas qu’un grand nombre de ses comparses prisonniers prenaient la fuite, comme si quelque chose les avait effrayés. Et, quand bien même elle aurait remarqué cela, y aurait-elle seulement fait attention ? Rien n’était moins sûr… Miss Sullivan marchait, doucement, les mains dans les poches, la tête dans les nuages, ne faisant attention à ne plus rien désormais. Soudain, elle s’arrêta, pour s’asseoir, contre le mur, ignorant que, non loin d’elle, cacher dans les ténèbres de la nuit, se trouvait l’une des tortionnaires responsables de sa capture. Elle était revenue faire un petit tour dans son passé, resongeant avec nostalgie aux moments de complicité avec Jannice. Ca lui manquait grandement, plus qu’elle ne l’avouerait jamais… Au moins, le fait d’être ici, si proche de la mort, avait ça, de positif, dans son attitude, c’était qu’elle se rendait compte qu’elle avait fait un paquet d’erreurs, de par le passé, et était, sans aucun doute, passé à côté de bien des choses… |
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| | Sujet: Re: « La mort attrape d'abord ceux qui courent » - LIBRE. Mer 11 Juin - 19:19 | |
| Dans la pénombre se dessina alors une silhouette féminine, dont Graham connaissait les formes. En effet, c'était lui-même qui s'était chargé de priver cette demoiselle de tous plaisirs chroniques et de l'enfermer dans ce bagne. Un sourire radieux ensoleilla quelque peu le visage blême de Graham, le démon tenait, entre ses pinces acérée, la victime parfaite pour un moment de détente exquis. Tel un félidé distrait, le délicieux diable se faufila entre les ombres angoissantes éparpillées sur le sol, d'une telle manière que personne d'humain n'aurait pu l'apercevoir. Aucun son ne fila, à par peut-être le bruit répétitif qu'exerçait la respiration lente du vampire, qui se plaçait à présent à quelques centimètres de son pantin. L'odeur que dégageait l'innocente blonde déplut au majestueux vampire déjà bien assouvi.
« Il n'est pas prudent de s'aventurer dans les ténèbres à cette heure tardive. On y pourrait faire de funestes rencontres » siffla le somptueux brun entre ses dents anormalement serrées. Un implacable silence tomba, tel une assourdissante masse, Graham prit la liberté de pénétrer les pensées délicates de l'humaine, qu'il avait détourné de ses songes. Lire en un être comme dans un livre ouvert pouvait s'avérer utile, de plus après des années de pratique intense, monsieur Winchester avait appris à ne pas s'infiltrer un peu partout sans y avoir été invité. Ce n'est qu'une façon de parler.
Peu de choses lui sautèrent aux yeux, malgré avoir sondé la moitié des souvenirs de la jeune blonde, les avoir tournés et retournés, rien ne retenait son attention, à part peut-être...
« Jannice » dévoila le démon, prêt à entamer sa procédure habituelle. La torture mentale, qui précédait le supplice physique, qui lui-même devançait, selon l'humeur, la mort. Une lueur malicieuse éclaira les yeux sombres du fils de Satan, le jeu commençait.
« Ton histoire est tout bonnement terrible, Zoey... » déclara le prédateur sans une once de compassion, ni de sincérité. Qui avait-il de plus drôle que de culpabiliser un humain, lui faire croire que sa naissance était une erreur, que le simple fait qu'il respire empêche d'autres être de vivre ? Rien, ou tout du moins, rien que ne puisse plaire à Graham. Le maudit laissa planer un silence troublant. L'atmosphère s'alourdissait. La température descendait à une vitesse fulgurante, laissant après chaque souffle une brume opaque disparaissant aussi vite qu'elle avait apparut. Le regard intense du diable scruta les profondeurs de ceux de la petite blonde, cherchant avec acharnement tous les détails infime de la vie de la misérable. Son petit rire dédaigneux brisa le silence de marbre, il s'approcha de l'agneau faiblard, murmura à celui-ci :
« N'as-tu jamais eu envie d'en finir avec ta lamentable vie ? »
Bien sûr que cette terrible charogne savait que la jeune femme avait déjà fait des tentatives annihilations, mais son but était bien de raviver les pires souvenirs de cette miséreuse impuissante, face au loup assoiffé de sang, au sens propre cette fois-ci. Il était si près, bien trop près et pouvait sentir l'arôme qu'émanait Zoey, la tentation tremblait, désireuse... Pourquoi succomber à un jeu si futile... Se laisser aller, goûter à l'élixir de vie de cette âme innocente, sans lui avoir, auparavant, laisser le temps de faire le deuil de ce qu'était son existence, acariâtre, morne... Mais dans un sens, lui offrir le droit de reposer en paix. Ou au contraire, la condamner à la damnation éternelle en lui offrant l'immortalité que Graham, ainsi que ses frères et sœurs, maudissaient tant.
Le démon fit deux pas, en retrait, se détachant par la même occasion de son obsession passagère. Son esprit était néanmoins plus clair que jamais. Et ses yeux brûlaient d'impatience à l'idée de torturer cet être crédule, niai, inoffensif qu'était Zoey. |
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