Kendall Baxter
Admin
Messages : 210
Date d'inscription : 04/01/2008
Pseudonyme : Deepest Cake
It's too late...
AFFINITES.:
CITATION.:
 | | Sujet: contexte. Mar 7 Avr - 20:26 | |
| « Ciel : lieu de délices que l'on dit être le Paradis et d'où nous arrivent aussi la pluie, la foudre, la grêle et les bombes. » Albert Brie.
C'est sous le ciel brumeux de l'Écosse, qu'un homme tout de noir vêtu, s'avance puissant. Il dominait chaque homme, chaque animal par sa grandeur et chaque bijoux par sa beauté divine discrète. Son visage ombré par une capuche large brillait sous les rayons lunaires, un merveilleux contraste, clair-obscur, nous ne pouvions plus nous en détacher, tel une peinture, il semblait figé dans le temps et l'espace, ne laissant paraître aucune émotion. Seules ses jambes s'animaient.
« Il est tellement beau...
- C'est un monstre !
- Un monstre divin ! »
Assis autour d'une table d'un café, deux adolescentes. L'une s'émerveille, l'autre reste perplexe.
« As-tu seulement vu son visage ?
- J'ai vu ses yeux, et cela m'a suffit pour en déduire qu'il n'était pas humain.
- Je n'ai pas vu ses yeux. Comment sont-ils ?
- Ils sont bleus.
- Beaucoup de gens ont les yeux bleus Tamara...
- Je n'ai pas fini... Ils sont profonds, tristes, on y lit l'horreur, la douleur, on peut aussi y lire une faim destructrice, le besoin d'engendrer le chaos, de créer la souffrance. Ils sont bleus, mais c'est comme s'ils me parlaient, c'est comme s'ils racontaient une histoire, un cauchemar terrifiant...
- Tu délires Tam...
- Tu ne peux pas juger tu ne les as pas vus.
- T'as raison je vais voir ! »
La jeune fille s'éloigna de son amie, toujours assise, handicapée sur un fauteuil roulant, elle ne put la rattraper, elle se contenta de hurler, de lui interdire, de pleurer. Elle aurait pu passer pour quelqu'un de fou, pour quelqu'un d'amoureux tant elle se tordait, se pliait, se donnait dans sa prévention, si seulement elle avait eu tord... Elle ne revit jamais sa meilleure amie, celle qui avait été là, qui était là et qu'elle n'avait pu retenir face au danger, face à cet homme, face à la mort.
__________
« La clémence ne se commande pas. Elle tombe du ciel comme une pluie douce sur le lieu qu'elle domine. » William Shakespeare.
Dans la salle d'interrogatoire du commissariat de police de Thurso, Tamara, en larmes, accompagnée par son grand-père, visiblement blasé. La pression est insoutenable pour l'adolescente car les agents ne sont pas tendre avec elle...« Je répète ma question jeune fille.
« Qu'avez-vous vu ?
- Je... Je... N'ai rien vu, elle... Elle a disparu dans le noir et...
- Pourquoi ne l'a tu pas retenue bon sang ? »
Les lèvres du vieux bout de viande s'animèrent.
« Vot' question là... L'est complètement stupide et indiscrète. De tout' façon v'la r'trouverez jamais vot' d'moiselle.
- Grand-père...
- Pourquoi dites vous ça ? Vous n'avez aucune expérience dans la police, vous ne pouvez pas jug...
- Pas b'soin d'juger pour savoir c'qui s'passe là-haut jeunot. »
De son doigt tordu il montra le haut de la falaise, la vielle prison, dite inhabitée, de Thurso. Le policier frissonna, en effet, les anciennes méthodes pratiquées par les gardiens, il y a vingt ans de cela, ne respectaient pas les droit de l'homme.
« C'est faux, il n'y a personne là-dedans !
- Oh si, d'véritable monstre mon p'tit, j'vais t'raconter, tu vas m'prendre pour un fou mais j'm'en fiche, j'ai l'âge de ou la démence sénile commence à faire son apparition, mais toi, tu f'rais mieux de pas en parler mon p'tit gars.
- Dites toujours.
- Grand-père... Non !
- Tait toi la p'tite, là haut, on dit qu'il y a une famille, une famille de dingue avec des yeux de monstre, des dents de félins, et une force herculéenne. Ils ne sortent jamais pendant la journée...
- Ils fuient le soleil.
- C'est ça mon p'tit...
- Ce sont des vampires ?
- On dit qu'ils enferment un nombre impressionnant de victimes potentielles dans la prison, ils en mordent certains et en torture d'autre pour leur simple plaisir. Ils n'attaquent personne dans le village de peur d'être découvert, de peur que leur race soit découverte.
- Mais pourquoi personne n'est au courant ? Pourquoi n'entend-on pas les cris des victimes ?
- Parc'qu'on est trop loin. J'vous conseille de tout oublier, et de déclarer la p'tite disparue et d'classer l'affaire. »
Tamara et le grand-père s'en allèrent. Et la nuit même, le policier envoya une patrouille, de quatre hommes dont il était, à la prison, tous disparurent. Le vieil homme, le savait lui, assis dans son fauteuil face à la fenêtre, une tasse thé dans la main, il esquissa un sourire sadique et balaya la falaise de ses yeux bleus parlant.
| |
|
