| | | « La faute à pas de chance ? » - Josh. |  |
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Kendall Baxter
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| | Sujet: « La faute à pas de chance ? » - Josh. Dim 1 Juin - 20:58 | |
| « La faute à pas de chance ? »
PRIVE JOSH WINCHESTER. Kendall était l'une des premières à avoir été enlevée et asservie dans cette terrible prison. Elle en connaissait chaque recoin par coeur, c'était sa maison à présent. La petite brune évoluait dans l'un des nombreux couloirs du bâtiment, celui-ci elle aurait pu le dessiner à l'infini tellement elle l'avait emprunté pour rejoindre le vieux réfectoire miteux et désespérément vide. Les prisonniers avaient peurs de croiser un Winchester en colère et restaient donc bien cloîtré dans leurs petites cellules inconfortables. Ken' n'en tenait plus compte, ils ne lui avaient encore jamais porté une attention démesurée, leurs seules altercations résumaient à un viol, et deux ou trois séances de tortures dont elle gardait encore les séquelles sanguinolentes. Il valait mieux ne pas y songer.
La jeune fille avait appris à vivre ici, sans pour autant s'être habituée à l'environnement, aux hurlements et disparitions fréquentes. On ne pouvait pas avoir d'amis, il ne fallait pas s'attacher, ils partent tous trop vite. Kendall se demandait quelques fois comment elle avait fait pour survivre aussi longtemps, alors que ces camarades tombaient un à un, laissant derrière eux un cadavre en décomposition, que certains prisonniers s'obligeaient à cacher ou brûler, par respect. La famille Winchester semblait n'avoir aucune âme, aucun cœur, quasiment toute la prison en était convaincue, sans pour autant connaître la véritable identité de ces démons sanguinaires. Celui dont Kendall avait le plus peur était Josh, d'après ce qu'elle avait entendu dire, il était âgé de vingt-sept ans et était un dépendant au sexe. C'était aussi le seul qu'elle n'avait jamais même seulement entraperçu, enfin une ou deux fois à peine. La jeune adulte sourit. Ce devait être une personne vraiment spéciale et mystérieuse, comme tous ces frères et sœurs d'ailleurs.
Kendall bifurqua dans un autre couloir, tout aussi sombre... Dans la prison, il n'y avait pas de lumière, l'ambiance était lourde et digne d'un des meilleurs film d'horreur. Pourtant, l'habitude avait fait que, même dans cette obscurité permanente, la petite brune se sentait plutôt bien, voir bien tous court. Les seule lueur qui filtraient de temps à autre étaient celles de la lune, comme s'il ne faisait que nuit à Thurso...
« Hey Kendall, tu te sens pas un peu seule ? » hurla une voix au loin. Kenny' se figea, paralysée par l'idée qu'un membre de la famille des démon ait la soudaine envie de s'occuper de son cas. C'était complètement stupide, car ils ne connaissaient pas tous les noms des prisonniers, juste ceux de leurs favoris... Si vous voyez ce que je veux dire... Se faisant plus que petite, l'effrayée tourna la tête pour vérifier que ses craintes étaient vaines. Et, par bonheur, elles l'étaient. La personne qui avait osé déchaîné l'horreur de la jeune fille n'était autre qu'un stupide et ignorant camarade de prison, dont elle avait complètement oublié le nom. Soupirante, Kendall esquissa un petit sourire et entreprit de répondre, des plus calmement : « Tu m'as fait une peur bleue !
- Je croyais que tu n'étais nullement effrayée par ces êtres sans cœurs, ironisa-t-il visiblement fier d'avoir réussit à percer la carapace de la jeune fille. »
Un grognement se fit entendre, machinalement, le petit brin de femme se cola contre le mur, afin de se dissimuler aux yeux de l'agresseur, qui avait dû entendre l'appellation « être sans cœur » et qui lui avait manifestement déplu. Le garçon avec qui elle discutait, deux secondes plus tôt se mit à hurler et tellement fort que Kendall fut tentée de se boucher les oreilles, s'en empêchant pour ne pas trahir sa position et devenir la prochaine victime. N'ayant aucune idée de l'identité du nouvel arrivant, elle préférait ne prendre aucun risque.
Une odeur, à en dégoûter la faim elle-même, remonta aux narines de la jeune femme, elle sut alors qu'elle n'avait pas affaire à un être innocent. Cela sentait le fer rouillé, mélangé avec on ne sait quoi... Dans un geste inconscient elle plaqua sa main contre sa bouche et son nez, manquant de se donner une véritable claque. Deux minutes passèrent, deux minutes que Ken' n'avait pas manqué de compter dans sa tête, évitant tout simplement de se remémorer le cri strident de son précédent interlocuteur. Dans un élan bref de courage, toute tremblante, la fille Baxter mouvra dans l'ombre affin de s'extirper de sa cachette évidente. Un pas, deux pas...
« Oh... Mon... Dieu... » avait-elle chuchoté, tombée nez à nez avec l'objet de ses récentes craintes. Le magnifique, sublissime, délicieux, mais dangereux Josh Winchester. La crainte apparut sur son visage comme l'évidence elle-même. Kendall le défiait pourtant des yeux, de toutes les forces qui lui restaient...Tachant de paraître... Naturelle ?
(On est à deux pas du réfectoire, mais on est pas encore dedans x)
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| | Sujet: Re: « La faute à pas de chance ? » - Josh. Dim 1 Juin - 22:42 | |
| Tu le sais bien on est vivant,
Tant qu'on est inconscient
A bout de souffle
Et le dernier des jugements,
Il peut venir nous on l'attend
A bout de souffle.
Saez C’était une bien douce nuit éclairée par une dame lune trop paresseuse pour se montrer entièrement. Les étoiles avaient décidé de se joindre à la reine, scintillant de mille feux. Tout était calme dans le petit village de Thurso, trop calme. Dans la prison, lieu occulte et objet de censure, un homme magnifique se promenait, prenant plaisir à faire résonner ses pas dans les couloirs sombres et déserts. Ce soir, ses frères et sœurs l’ennuyaient, leur inactivité était vraiment pesante. Mais, qu’à cela ne tienne ! Le bellâtre ne perdrait pas sa soirée, il se l’était promis. C’est donc l’esprit rêveur qu’il avançait devant diverses cellules, jouissant de la peur qu’il lisait dans les yeux des détenus. Comme il était bon de dominer ! Comme il était bon d’être tout puissant ! Cependant, la rengaine était toujours la même ; observer, traquer, martyriser et tuer. Aujourd’hui, Josh, le second de la famille, n’avait nulle envie de barbarie ni d’aucune sorte de mauvais traitement. Il était calme, presque serein… un miracle était-il en train de se produire ?
Ses pas le menèrent dans un couloir sombre, étroit et miteux. Celui qui menait au très connu réfectoire. Ah, il le connaissait bien cet endroit, très bien même. Une poignée de semaines plus tôt, il y avait brutalement violé une jeune femme, mais insatisfait, il lui avait crevé les yeux, arraché la langue et l’avait pendue au lustre principal. Celle-là, il ne l’avait ni mordue, ni vidée de son sang. Elle était trop impure pour cela ! En effet, il n’avait pas été son premier rapport sexuel, chose qu’il détestait par-dessus tout. Alors, profondément frustré, il l’avait achevée en la saignant à mort… section de la veine jugulaire. C’était les détenus qui avaient du la dépendre et nettoyer la marre de sang qui gisait sous son corps inerte. Abomination. Certainement avaient-ils dû tourner de l’œil devant le monstrueux spectacle. Mais ça leur apprendrait à toutes ces catins !
Détenu – « Je croyais que tu n’étais nullement effrayée par ces êtres sans cœur ! »
Délicat sobriquet que voilà. Ainsi, lui et sa famille étaient des êtres sans cœur ? Bon sang, comment ce petit misérable osait-il insulter ainsi les Winchester ? Aucun gueux n’avait le droit de proliférer de telles calomnies et celui-ci payerait ! Il payerait pour lui… et pour tout les autres. Chiens, bâtards, lépreux ! Ces esclaves ne savaient même pas reconnaître la supériorité de leurs divins maîtres ! Les tempes de Josh se mirent à battre, et en lui, tout le pacifisme disparu, laissant place à une haine insoupçonnée. Désormais, il voyait rouge. Ne tolérant pas les paroles énoncées, il attrapa avec une vitesse déconcertante le blasphémateur et l’empala sur un piquet métallique rouillé et acéré. Le condamné ne mourut pas tout de suite, aussi hurla-t-il pendant plusieurs secondes. Lassé de tous ces cris et ne voulant pas tout salir, le vampire jugea bon d’en finir rapidement. Il saisit le cou du bonhomme et le mordit à pleines dents. Un terrible bruit de succion se répercuta en échos sur les murs humides et, bientôt, toute vie quitta le corps du prisonnier. Ainsi s’en était allée une nouvelle âme dans la prison de Thurso.
Consciencieux, le monstre n’avait pas renversé une seule goutte et ne portait aucune trace de son méfait sur sa peau pâle. Il avait fait d’une pierre deux coups : non seulement il s’était rassasié, mais en plus, il avait soulagé l’humanité d’un grossier personnage. Ah, quel homme pratique ce Josh !
Kendall – « Oh… Mon… Dieu… »
Les yeux délavés du protagoniste se posèrent sur l’inoffensive créature qui venait de murmurer ces dires. Satan, qu’elle était belle ! Maigre, élancée, pourvue d’une classe certaine, portant la grâce sur son visage tiraillé par la peur… oui, elle lui plaisait. Et mieux encore ! Son regard clair tentait de le défier vainement. Ah ah ! Quelle bêtise ! Heureusement qu’il n’était pas dans une passade violente ou elle en aurait pris pour son grade. Très amusé par la situation, Josh s’avança vers l’inconnue et lui dit, un rictus malicieux aux lèvres :
Josh – « Pas la peine de jurer pour si peu… Imaginez un peu que Satan vous entende ! Croyez-vous qu’il serait heureux que vous confondiez son œuvre avec celle de son crétin de rival ? »
De près, la détenue était encore plus délicieuse. Les traits de son visage étaient uniques, sculptés par les anges sans doute. Avec un peu de chance, peut-être serait-elle intelligente ? Ca changerait le bourreau de ses victimes habituelles. Et voilà, il recommençait déjà à penser en prédateur. Non, non, non ! Pas ce soir ! Il avait juré de laisser passer ses goûts d’esthète avant ses instincts de meurtriers, il ne ferait donc qu’admirer et apprécier.
Josh – « Mais puisque nous parlons de politesse, permettez-moi de vous demander votre nom. Comportons-nous en gens civilisés, que diantre ! »
Il se tourna alors vers le macchabée qui avait une allure particulièrement écoeurante. Un sourire déchira le visage de l’assassin et, non sans un petit rire cristallin, il renchérit, comme sur le ton de la plaisanterie :
Josh – « Voyez ce sauvage, même après la mort, il n’est toujours point conforme aux bienséances ! »
Humour noir, ténébreux, humour de Winchester. A nouveau, il fixa son interlocutrice et, en une fraction de seconde, se retrouva nez à nez avec elle. C’est qu’il se déplaçait vachement vite le bougre ! Avantage d’être l’un des bras droits de Lucifer, on se voyait accorder un tas de dons bien pratiques. Gentleman dans l’âme – n’en doutez pas, je vous l’interdis ! –, le protagoniste saisit la douce main de son opposante et l’effleura de ses tièdes lèvres. Comme il venait de se repaître, son corps marbré avait presque une température normale. En d’autres temps, il était aussi froid qu’un iceberg.
Josh – « Quant à moi, je me nomme Josh Winchester, mais je suppose que je ne vous apprends rien. »
Il releva son visage aux traits séraphiques et accorda un sourire amusé à Baxter. Diable, la nuit allait certainement être drôlement amusante ! |
| | | | Kendall Baxter
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| | Sujet: Re: « La faute à pas de chance ? » - Josh. Mar 3 Juin - 17:41 | |
| « Pas la peine de jurer pour si peu... Imaginez un peu que Satan vous entende ! Croyez vous qu'il serait heureux que vous confondiez son oeuvre avec celle de son crétin de rival ? »
Le corps de Kendall se figeait plus les secondes s'écoulaient. Le temps filait lentement, au grand regret de la jeune fille, il en devenait interminable. Avait-elle le droit à une dernière volonté, ou était-ce trop demandé à une âme insensible... Damnée... Ce démon horripilant.
« Je crois qu'il m'a malheureusement déjà entendue... »avait pensé, naïvement, la brunette au regard révélateur. Elle n'aurait, de toute façon, pas été capable d'aligner plus de trois mots à la suite sans balbutier de manière ridicule. Ses yeux ne tinrent pas longtemps l'intensité de ceux de son interlocuteur, la peur y était certainement aussi pour beaucoup. C'est de façon hésitante que sa tête s'abaissa, cachant son visage d'ange dans la pénombre.
Toutes les paroles du démon parvinrent aux oreilles de Kendall avec un temps de retard, s'en devenait délirant et de plus en plus effrayant.
« Mais puisque nous parlons de politesse, permettez-moi de vous demander votre nom. Comportons nous en gens civilisés, que diantre ! »
Etait-ce une habitude chez lui de sympathiser avec ses victimes avant de les battre, torturer voir même tuer... Le corps de Kendall fut secoué de frissons, parcourant toute sa colonne en un éclair ce qui la rendit bien plus vulnérable qu'elle ne l'était déjà. Un agneau face à un loup, non pas que la jeune femme était innocente, mais belle et bien fragile et d'une faiblesse émotive surprenante.
« Kendall Baxter » c'était les seuls mots que l'ange avait pu articuler, tétanisée par le regard du fils de Satan. Puis, le Mr.Winchester se mit à rire, un rire à en faire fondre plus d'une, il était tout bonnement attirant, adorable, mais en même temps repoussant, détestable, une antithèse à lui tout seul. Le jeune homme se mit à débiter un nombre incertain de parole, que, malgré tous les efforts que la fille Baxter avait déployé pour les entendre, elle n'avait pas capté. Il regardait au fond du couloir, l'endroit où se postait précédemment le prisonnier qui discutait avec Kendall.
Un véritable tableau déroutant apparut alors aux yeux de la jeune fille, hébétée, elle clignait machinalement des paupières, en un battement rythmé et répétitif. Son camarade était empalé de façon sanguinaire sur un vieux piqué, dégoulinant de fluide pourpre. Tout cela ne pouvait être que l'oeuvre du second fils des Winchester, un véritable barbare. Mais comment ? A moins d'avoir une force surhumaine, exercer une telle action nous était, à nous, simples mortels, complètement impossible. Ken' détourna son regard, soudain nauséeuse, l'odeur de sang lui avait manifestement retourné l'estomac.
« Je vois que nous n'avons pas les mêmes distractions » avait-elle murmuré, le plus bas possible, les dents serrées, le visage fermé. Ses bras se croisèrent, sans qu'elle n'ait pu contrôler ses mouvements. Néanmoins, Kendall évitait soigneusement de croiser le regard du meurtrier, qu'elle maudissait intérieurement.
L'homme écœurant attrapa la main de l'innocente qui se mit à trembler à partir du moment ou les lèvres de celui-ci entrèrent en contact avec sa peau anormalement blanche, certainement un effet de son malaise. Il était à présent trop près, bien trop près d'elle et cela ne faisait qu'amplifier le délicieux dégoût que Kendall éprouvait à son égard. Dans un geste maladroit, la jeune femme recula, entrant violemment en contact avec le mur humide qui empêchait qu'elle ne se dérobe, ne s'échappe.
« Quant à moi je me nomme Josh Winchester, mais je suppose que je ne vous apprends rien.
- En effet. Dites moi, que dois-je faire pour que vous me soulagiez de mes pensées soudainement obscures depuis que vous êtes entré dans mon champ de vision ? Serais-ce possible que ce soit bref et rapide ? Je ne vous demande pas d'avoir pitié, mais plutôt d'économiser votre temps, je suis beaucoup moins intéressante que vous ne pouvez l'imaginer. Et, de plus je n'ai pas l'intention de hurler, je ne suis pas prête de vous accorder cette faveur. » Les yeux de l'insolente étaient animés d'une certaine conviction, la peur semblait s'être envolée de la surface, tout en étant bien présente dans les profondeurs. Evaporée avec ses derniers espoirs de survie. Pourtant, les tremblements persistaient, peut-être que les brises légères et perpétuelles, provenant de çà et là dans l'endroit effrayant y étaient pour quelque chose ? Ou les souffles glacials s'échappant de la petite ouverture que formait la bouche exquise du diable. Allez savoir, cette fille était tellement compliquée à décrypter...
« J'en suis réduite à vous implorer ma mort, allez vous me faire grâce de cette dernière requête, ou est-ce trop vous demander ? » Kendall s'emportait, la rage dévorait chaque centimètre de sa chair, mêlée à une peur quasi-inexistante, elle ne canalisait plus ses émotions qui avaient pris le dessus sur la raison. Les larmes rongeaient à présent le visage doux et attendrissant de la demoiselle, il lui était impossible de les retenir.
Les jambes de l'ange brun vacillaient, sous la fatigue accumulée par les jours passés dans la prison, dans un ultime effort, Baxter s'agrippa au mur tout en attendant une réaction, certainement hostile, de son impassible interlocuteur.
Dernière édition par Kendall Baxter le Mar 3 Juin - 20:41, édité 1 fois | |
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| | Sujet: Re: « La faute à pas de chance ? » - Josh. Mar 3 Juin - 19:29 | |
| Elle tentait de se dérober, la garce. Des yeux qui se baissent, une tête rivée sur le sol et un corps qui se heurte maladroitement à un mur froid. Pas de chance, ici, il n’y a pas de sortie ! Et malgré l’impolitesse de la désirée, Josh garda son sang froid, faisant mine de ne rien avoir remarqué. Cependant, au fond de lui, cette attitude désobligeante fit naître un soupçon d’amertume. Et, soudain, comme ça, la jeune fille changea du tout au tout, transformant sa peur en insolence irritante et mal placée.
Kendall – « En effet. Dites moi, que dois-je faire pour que vous me soulagiez de mes pensées soudainement obscures depuis que vous êtes entré dans mon champ de vision ? Serait-ce possible que ce soit bref et rapide ? Je ne vous demande pas d'avoir pitié, mais plutôt d'économiser votre temps, je suis beaucoup moins intéressante que vous ne pouvez l'imaginer. Et, de plus je n'ai pas l'intention de hurler, je ne suis pas prête de vous accorder cette faveur. »
Décidément, la bêtise de la demoiselle bravait toutes les frontières ! Il n’en fallait déjà pas beaucoup pour énerver un Winchester et ce débit incessant de paroles était une source de conflit. En effet, le vampire n’aimait pas les orateurs briseurs de tympans et haïssait encore plus ceux qui tentaient de manier la rhétorique sans aucune maîtrise. Cette prisonnière venait non seulement de l’irriter de part son flux débridé de mots, mais aussi de part les propos qu’elle tenait. Jamais on ne disait à Josh ce qu’il devait faire, surtout quand on était dans une telle position de faiblesse. Il lui lança un regard aussi tranchant qu’une lame de rasoir, plus glacial que la mort elle-même et lui répondit, cassant au possible :
Josh – « Oh mais je n’imagine rien du tout ! Vous êtes pour moi aussi insignifiante que le plus crasseux des cafards ! D’ailleurs, je ne compte pas me salir les mains inutilement, je laisse votre âme et sa bassesse à mes frères et sœurs… ils ont toujours su se contenter de peu, contrairement à moi. »
L’homme fit un pas en arrière et prit le temps de juger son interlocutrice de bas en haut, comme s’il la sondait. Ce devait être fort désagréable car le regard délavé du monstre était vif, perçant, pénétrant… juste ce qu’il fallait pour rendre honteuse la plus égocentrique et fière personne du monde.
Josh – « Pour ce qui est de vos potentiels hurlements, tâchez déjà de vous taire, ce sera un bon début. »
Autoritaire le bougre ? Et comment ! C’est cet instant, pas propice du tout, que choisit Kendall pour concentrer toute son arrogance dans ses yeux bleus. Bête… mais qu’elle était bête ! Tremblante comme une feuille au vent d’automne, tenant à peine sur les tiges qui lui servaient de jambes, elle tentait de rivaliser avec son maître. Satan, quand ces abrutis de mortels tireraient-ils une leçon de l’Histoire ? Combien faudrait-il faire couler de sang encore pour qu’ils apprennent de leurs erreurs ? En bon prophète, Josh servirait la cause des dieux et guiderait les hommes vers un avenir plus sensé… mais il faudrait pour ça passer par les voies obscures des enfers. Ainsi soit-il !
Kendall – « J'en suis réduite à vous implorer ma mort, allez vous me faire grâce de cette dernière requête, ou est-ce trop vous demander ? »
C’était la goutte de trop et, cette fois, le deuxième des Winchester laissa libre cours à sa colère. Si rapide que l’œil humain ne pouvait le distinguer, il empoigna la jeune femme et la plaqua avec force contre le mur, la soulevant par les poignets sans difficulté. Il la maintenait fermement, assez pour lui faire mal et lui laisser des marques. Il planta ses yeux éclaircis dans les siens et lui dit, dans un murmure plein de haine et de férocité :
Josh – « Vous parlez de mort sans même savoir de quoi il s’agit ! Vous croyez connaître la réelle douleur, mais tout ce que vous vivez en ces lieux n’est qu’un aperçu de ce qui vous attend en bas ! Quand Lucifer me quémandera des âmes stupides et inutiles, alors oui, j’accéderai à votre folle requête ! En attendant, essayez de contrôler votre bêtise avant qu’elle n’atteigne vos lèvres ! »
Il la lâcha alors sans aucun ménagement et la regarda s’écraser sur le sol comme un vulgaire insecte. Il n’avait plus qu’à faire un pas pour piétiner l’animal, lui ôter la vie, mais il ne pouvait se résoudre à lui offrir ce plaisir. Un silence oppressant s’installa entre les deux adultes et il permit à Josh de reprendre contenance. Ne pas se laisser aller à ses pulsions, ne pas l’étriper… Il inspira une bonne fois et soupira d’exaspération, tentant de relâcher la pression. Il la fixait toujours, du mécontentement plein les prunelles.
Josh – « Relevez-vous Baxter! Ici, c’est la loi du plus fort et je ne sais pas à quel petit jeu vous vous livrez, mais vous ne gagnerez pas. Quand on veut tenir tête, on se donne les moyens de ses ambitions, chose qui vous est impossible. Maintenant, déguerpissez ! »
Il observa les poignets féminins rougis par la douleur, le corps fragile de Kendall et son teint blafard. Non, vraiment, elle n’était pas en état de livrer un quelconque combat. Cette fille était vraiment ridicule ! Winchester resta face à son opposante, attendant tranquillement qu’elle exécute ses ordres. Sur son visage d’ange, une trace de mépris subsistait, il n’était en fait pas calmé du tout. La prisonnière avait donc plutôt intérêt à obéir ou elle verrait de près – de très près – la gueule du loup. |
| | | | Kendall Baxter
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| | Sujet: Re: « La faute à pas de chance ? » - Josh. Mar 3 Juin - 21:55 | |
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CREDIT
« Oh mais je n'imagine rien du tout ! Vous êtes pour moi aussi insignifiante que le plus crasseux des cafards ! D'ailleurs, je ne compte pas me salir les mains inutilement, je laisse votre âme et sa bassesse à mes frères et soeurs... ils ont toujours su se contenter de peu, contrairement à moi. »
L'agneau devait-il s'estimer heureux de ne pas être au goût du loup ? Ou plutôt se sentir offusqué d'être comparé à un vulgaire cafard insignifiant ? Kendall n'était pas en mesure de rétorquer son mécontentement, ni même de s'opposer tout court, aux paroles du dominant. Inutile de se mettre en péril, plus qu'elle ne l'était déjà... Muette, elle osait un regard, indéniablement fuyant, vers l'homme qui faisait depuis son entrée dans la prison, l'objet de ses plus grandes craintes. « Oh, par pitié, puisse-t-il arrêter de me détailler de cette manière... » Implora l'impuissante à son seul être, ne prenant pas la peine d'ouvrir la bouche pour le supplier, lui, dont l'âme n'émanait aucune compassion. Kendall retenait vainement son souffle, le démon s'était éloigné, de peu, mais suffisamment pour qu'elle ne soit plus obnubilée par sa seule personne.
« Pour ce qui est de vos potentiels hurlements, tâchez déjà de vous taire, ce sera un bon début. » La jeune femme lisait clairement l'emportement qui gagnait son interlocuteur et sa dernière réplique sembla le faire entrer en transe, si bien qu'elle frôla l'arrêt cardiaque. Tout était allé trop vite, Baxter était plaquée contre le mur glacé, humide. Ses tremblements s'intensifièrent et elle perdit littéralement l'usage de ses jambes, soutenue par la force herculéenne du fils du Satan. Ses poignets lui firent atrocement mal, la petite colombe fronça les sourcils, puis ferma ses yeux, déformant son magnifique visage en une abominable mimique.
« Vous parlez de mort sans même savoir de quoi il s'agit ! Vous croyez connaître la réelle douleur, mais tout ce que vous vivez en ces lieux n'est qu'un aperçu de ce qui vous attend en bas ! Quand Lucifer me quémandera des âmes stupides et inutiles, alors oui, j'accéderai à votre folle requête ! En attendant, essayez de contrôler votre bêtise avant qu'elle n'atteigne vos lèvres ! »
Kendall gémissait, elle ne pouvait se restreindre au silence tant l'étau que le démon exerçait aux poignet de la jeune femme était puissant. Enfin, après quelques secondes d'intense souffrance, il relâchât son étreinte. L'agneau s'écrasa vulgairement au sol, n'ayant pu recouvrer l'usage indispensable de ses membres inférieurs à temps. Hébétée, elle essuya le flot de larmes qui s'écoulaient abondamment le long de ses joues décolorées, d'un revers de manche rapide. Le silence régnait alors, pendant deux longues minutes environs, l'ambiance s'alourdissait de secondes en secondes... S'en devenait insoutenable, intolérable.
« Relevez-vous Baxter! Ici, c'est la loi du plus fort et je ne sais pas à quel petit jeu vous vous livrez, mais vous ne gagnerez pas. Quand on veut tenir tête, on se donne les moyens de ses ambitions, chose qui vous est impossible. Maintenant, déguerpissez ! »
Si seulement Kendall en était capable. Cependant, le fait que le diable l'aie nommé par son simple nom de famille réveilla en elle une sorte d'exécration, qu'elle n'avait pas éprouvé depuis une longue coulée de minutes. Ce qui ranima le corps presque inerte de l'ange. Ses paupières s'ouvrirent, pesantes, inconcevablement lourdes. Elle découvrait à nouveau de ses yeux clairs le charmant tyran, le plaisant dictateur. Sans réfléchir, Kendall s'exécutait, contrainte. C'est avec peine, qu'elle se relevait et marchait, ne désirant pas supporter plus longtemps la présence pénible d'un Winchester vraisemblablement irritable. En poussant l'épaisse porte battante qui menait au réfectoire, l'innocente espérait naïvement que l'incube allait changer d'avis et l'achever de sang froid. Oui, car elle n'en pouvait plus de se traîner telle une ombre, dans ces couloirs désespérément vide et sinistre. Les tables, parfaitement alignées, s'étendaient dans la salle, de telle façon qu'elles en paraissaient presque colossales, immense. Le réfectoire était une salle imposante, dépeuplée et décorée de multiples toiles d'araignées répugnante. C'est les yeux vitreux, le ventre creusé, la gorge nouée que la fille Baxter s'aventurait dans l'endroit déroutant. Elle souhaitait, plus que tout, oublier les précédentes minutes qui fussent tout bonnement horripilantes... Ses yeux roulèrent, dans leurs orbites et l'ingénue s'écroula au milieu de la salle, ne tentant même pas de se rattraper. Son premier réflexe fut de se redresser, ses poignets lui infligeaient encore une douleur atroce et de s'adosser au pied d'une table. La jeune femme enfouit son visage dans ses mains, faisant en sorte de dissimuler sa peine débordante. | |
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